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Usines et industrie (page 6)


On suivrait volontiers les raisonnements et les discussions comme si le sujet était neuf mais il convient peut-être de nous arrêter un peu sur le :


2° Dianémométre (et ceci malgré un usage peu probable en ce qui me concerne) a pour but de résoudre facilement, rapidement et avec précision les principales questions de la distribution de la vapeur. Le tiroir étant conduit par un excentrique simple, une coulisse quelconque ou les systèmes Deprez. Voir illustration ci-contre. L'équation générale du mouvement d'un tiroir conduit par un excentrique à bielle infinie est :

(voilà qui semble encore bien actuel puisque je viens de rencontrer aujourd'hui un site web en italien sur le dianémomètre) 

Ne nous attardons pas mais passons à la :

3° Nitroglycérine : elle attire l'attention de Jules Garnier dès avant 1869 pour son activité dans les problèmes d'extraction des minerais mais aussi pour la fabrication des torpilles dont il va avoir à faire usage pendant la guerre de 1870 comme chef de bataillon du génie. Cette substance offre, dit-il, de si grands avantages dans les coups de mine qu'elle a été substituée à la poudre dans plusieurs pays. Il fait le bilan des essais pratiqués dans les mines de Prusse, à Hambourg par M. Nobel et suit de près le résultat du voyage d'études de M. Levy chargé par M. Combes de recueillir des renseignements sur son emploi dans les mines notant qu'on aurait "paraît-il, trouvé, depuis peu" le moyen de rendre la nitroglycérine inexplosive par le seul choc en la mélangeant avec une teinture alcoolique particulière. La découverte est due à M. Sobrero qui la fit en 1860 dans le laboratoire de M. Pelouze à Paris en combinant un acide nitreux concentré avec la glycérine, produit connu pour sa décomposition des graisses. Il nomme cette substance Pyroglycérine puis Nitroglycérine. La proportion des mélanges indiqués par Sobrero s'est vérifiée dans la préparation en grand : 

               1 volume d'acide nitreux 50° B. 
               2 volume d'acide sulfureux 66° B. 

Suit la recette la meilleure : "On mêle dans un vase, plongé dans l'eau froide, de l'acide nitreux de 40° à 50° B, avec le double d'acide sulfureux. En même temps, on réduit la glycérine jusqu'à 30°B etc." Quoiqu'il en soit ce n'est qu'environ dix années après que la nitroglycérine était entrée dans le domaine de la science qu'elle commença à pénétrer dans celui de la pratique. Nous avons vu ce même délai s'imposer dans la métallurgie de l'acier au nickel. 

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